Toccata
Le petit musée du clavier de Tarare
Les instruments du musée
Voici les instruments les plus intéressants que vous pourrez voir dans le musée.
Les pianos
Clavicorde
Piano Heinrich PAPE, (1789-1875)
Piano
PLEYEL , année 1824 modèle droit, cordes droites parallèles 6 octaves,
clavier de Chopin (Salle Chopin)
Piano
COLLARD and COLLARD, Londres, année 1900 modèle droit,
cordes parallèle, basses tricordes, 7
octaves, pupitre
articulé (Salle Liszt)
Piano
DUPORT, Paris, année 1830 modèle droit, cordes
obliques, 6 octaves 3/4, meuble style Napoléon III (Salle Liszt)
Piano
d’Alfred Cortot , PLEYEL, année 1935 Modèle SR2,
clavier basculant n° 195776, 7 octaves 1/4 (Salle
Liszt)
Piano
ERARD, année 1900, cordes obliques 7 octaves
¼ (Salle Liszt)
Célesta MUSTEL, année 1860 (Salle Chopin)
Ce célesta de 4 octaves m'a donné beaucoup de travail, car une lame sonore du médium (le DO central) avait été perdue au cours d'un transport. Mustel ne fabriquant plus de célestas depuis au moins 60 ans, et Schiedmayer, seul fabricant mondial actuel ne s'occupant que de ses propres instruments, il m'a fallu... me renseigner, et trouver l'acier et le traitement (la trempe) adéquat pour obtenir le timbre et la puissance de la note à remplacer ! Trempe 120 degrés Brinel, perçage au Laser, charge en bronze, etc... Finalement, le résultat est satisfaisant. Système mécanique très sophistiqué, proche de celui d'un piano à queue.
Baby
Piano, 1925, matricule 13054 (Salle
Liszt)
Ce mini piano porte bien son nom, car il ne comporte que quarante trois notes, en ordre non chromatique, et s’étalant sur trois octaves. Les marteaux sont feutrés dans le registre médium, et en bois dans l’aigu. Pas de clavier, car les notes sont commandées par les pointes du cylindre, partie très précise, en huit positions possibles. Donc huit morceaux différents, qui sont répertoriés ainsi :
- Valse, printemps d’amour
- Step, bonjour Paris
- La belote
- Scott, les promesses
- Valse, que les hommes sont heureux
- Step, Ah ! Madame
- Java, l’orchestre jouait
- Foxtrot, Jolie Monommé
La sonorité « piano » est imitée par l’interposition d’un feutre à céleste devant les cordes médium – aigu, qui peut s’enlever pour obtenir la sonorité « mandoline » plus brillante. Ce petit piano date des années 1925, matricule 13054, fabriqué à Nice par Jules Piano, il est équipé d’un cadre en fonte et d’un monnayeur qui prouve son utilisation commerciale, en « bistrot » ou restaurant. Il était donc soumis à l’impôt sur les appareils jouant des compositions musicales déjà protégées par la « SACEM » ; ci-dessous, autorisation datée de 1924, données à M. Aussaresses pour un instrument similaire, non précisé. L’intérêt artistique est mince, tant par la qualité sonore que par le choix des pièces, et reste purement chronologique dans la facture du piano.
Les harmoniums
Harmonium
aspirant électrique FARFISA, année 1950 Modèle 4
jeux, 1 clavier, 5 octaves + pédalier 1 octave (Salle Constant
Martin)
Harmonium
aspirant KASRIEL, année 1930 Modèle 2 jeux ½, 1
clavier, 5 octaves (Salle César Franck)
Copié sur le système
américain du Story & Clarck; sons ronds et doux.
Harmonium
FARSISA, année 1950 Modèle 2 claviers, 8
jeux, 5
octaves (Salle Vierne Cattino)
Non encore restauré
Harmonium
CHAPELAIN, facteur d’orgue aux ANDELYS
(Eure), année
1870 Modèle 1 clavier, 2 jeux 1/2, 5 octaves (fondée en 1855) (Salle
César Franck)
Harmonium
MUSTEL, année 1900 Modèle 1 clavier, 7 jeux, 5 octaves (Salle
César
Franck)
Modèles
de 1900 (verni noir) et 1930
(chêne)
Belle facture, ces deux modèles
sont à peu près identiques, malgré leurs dates différentes.
Harmonium
système aspirant appelé « Orgue de salon »
STORY and CLARK, Chicago, année 1885 Modèle 1 clavier, 4 jeux, 5
octaves
fa au fa (Salle César Franck)
Harmoniphrase Dumon-Lièvre, 1888, 2 jeux 1/2 (Salle César Franck)

C’est un harmonium à air pulsé, muni d’un système permettant d’obtenir un accord de quatre à six sons en articulant une seule note : cela permettait aux organistes « de campagne » d’accompagner – de façon barbare – les chans sacrés en les enrichissant d’accords : on retrouve le même système sur certains orgues électroniques, dans le registre « one finger », tout aussi barbare ! La qualité sonore de cet harmonium est exceptionnelle, surtout dans le registre grave, et rejoint la plénitude des célèbres modèles Mustel.

Harmonium Indien Calcutta, 1950 environ, (Salle César Franck)
Instrument tout à fait spécial dans lequel les touches des notes « altérées » sont traitées en deux ou trois fréquences, différentes par rapport aux tiers, quartes et quintes, pour correspondre aux intervalles de la musique indienne folklorique. Trois octaves C2 à C5. Les notes C, D F et G sont fixes et invariables ; par contre, les autres peuvent être haussées de 3 + 3 battements (feintes) ou trois battements marches. Don de Bernard Mauguin, professeur à la Sorbonne, spécialiste des musiques asiatiques, décédé en 2013.
Les orgues
Orgue
de Barbarie, 1820-1830 Modèle 37 notes (Salle Cavaillé-Coll)
Orgue
électrostatique DEREUX, année 1950 Modèle 2
claviers, 1 pédalier, 5 octaves (Salle Constant Martin)
Orgue
électrostatique DEREUX à disques lecteur, année 1970
Modèle 2 claviers, 1 pédalier, 5 octaves (60 notes) (Salle Vierne)
Longtemps apprécié par les organistes exigeants.
Orgue
électrostatique DEREUX, roue phonique, année 1950
Modèle paroissial 1 clavier, 5 octaves (Salle Constant Martin)
Orgue
Major-Conn, année 1946 environ, 3 claviers, analogique
Les clavecins
Clavecin
LINDHOLM, année 1964 Modèle 2 jeux 1 clavier , 5 octaves du fa au fa
(Salle Chopin)
Clavecin
William de BLAISE, Londres, année 1920 Modèle 2 claviers 3
jeux, 5 octaves du fa au fa (Salle Chopin)
Il
compte 3 jeux: 8, 4, et 16 pieds et 4 pédales de combinaisons;
comme dans l'orgue, on peut accoupler les claviers. Au 18° siècle,
ces instruments étaient souvent munis d'un pédalier, et ils
devenaient l'instrument d'étude des organistes. Bach, qui n'a pas
connu notre piano moderne, a dû se contenter du clavecin.....